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Bin bis jetzt sehr zufrieden Bedanke mich ganz herzlich für Ihre Mühe.Suzanne aus Schweiz
Alles tip top! Produktangebot! Lieferung! Qualität!Narayana Verlag
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Kai-Hendrik aus Deutschland
Gute Beratung, schnelle Abwicklung, super Qualität zu fairen Preisen.! Was will man mehr....Fuir la douleur: sept cas cliniques d'Opium
Opium est l’un de nos remèdes les plus connus. Il est généralement utilisé pour des états de choc laissant le patient dans un état d’hébététude. La douleur, physique ou émotionnelle, peut provoquer chez le patient une dissociation – une fuite hors du corps, si l’on peut dire – pour éviter le traumatisme. La douleur physique est émoussée, comme dans l’utilisation antalgique des opiacés, et la douleur émotionnelle apaisée, comme on peut l’observer dans les fumeries d’opium orientales. Cet état, cependant, laisse le corps en quelque sorte inhabité, amoindrissant la force vitale qui gouverne les fonctions physiques et mentales et qui, à leur tour, tendent à ralentir; constipation et ronchopathie sont des symptômes majeurs dans la prescription du remède Opium. Les sens, inversement, peuvent être exacerbés, enregistrant le moindre signal comme s’ils scrutaient l’environnement pour un possible danger. Lorsque de tels signes se manifestent durant la consultation, il est crucial de considérer la possibilité de traumatismes sévères passés, même si le patient n’en est pas conscient. Comme nous le verrons dans les cas présentés, une prescription d’Opium peut causer la douloureuse « remontée » d’un traumatisme oublié ou inconscient, afin d’être guéri. Il est alors possible que la prescription de remèdes dits de « douleur » soit nécessaire ou que des remèdes précédents, dont les indications avaient paru justifiées mais qui n’avaient donné aucun ou peu de résultats, apportent soudainement les résultats attendus.
Cas 1:
Une femme d’une trentaine d’années, souffrant de narcolepsie, est amenée par ses parents. Bien que vivant seule, elle a besoin d’une supervision constante car elle peut, à tous moments, sombrer dans le sommeil. Ses parents l’ont retrouvée à plusieurs reprises, endormie sur le sol, le gaz allumé ou la douche en marche. Elle est incapable de mener une vie indépendante ou de travailler; sa seule participation sociale est de jouer de l’orgue à la messe du dimanche, lorsqu’elle en est capable. Lors de la première consultation, elle semble complètement droguée, les yeux lourds, le visage enflammé et boursouflé. Elle parle au ralenti et avec difficulté; tout lui paraît comme dans un film au ralenti, comme dans un rêve. D’après ses parents, tout marche au ralenti, y compris sa digestion; elle souffre de constipation sévère pour laquelle elle prend des laxatifs.
Ses problèmes ont débuté il y a une douzaine d’années. Elle s’était blessée sur des barbelés et la plaie s’étant infectée et ne répondant pas au traitement d’antibiotiques, elle avait dû subir deux interventions chirurgicales sous anesthésie générale. Depuis lors, son état de santé s’était petit à petit dégradé, jusqu’au point de ne plus pouvoir prendre soin d’elle-même. Je prescrivis des doses répétées d’Opium; au début 200C une fois par mois, puis 1M une fois par mois. Lentement mais sûrement, elle retrouve une vie fonctionnelle et indépendante. Sept mois plus tard, elle revient seule, pétillante et radieuse, menant une conversation enjouée dans laquelle elle se plaint de l’attention envahissante de ses parents! Je lui pose alors une question qui me tracasse depuis le début: « Avez-vous eu un choc très sévère dans votre vie? » En effet, il me paraissait improbable que deux opérations, en somme peu importantes, puissent avoir provoqué douze ans de narcolepsie. « Oui, je n’en ai jamais parlé mais il y a quelques années, j’ai fait quelque chose de vraiment stupide. C’était un jeu avec deux copines avec qui j’étais voisine. On aimait agacer notre voisin en se moquant de sa fille. Il était un peu fou et ça nous amusait quand il s’énervait et se mettait à nous crier dessus; on rigolait et on s’enfuyait en courant. Un jour, cependant, il nous poursuivit à travers les champs. Ma copine se prit les pieds dans les barbelés de la clôture et elle eut tellement peur qu’il ne l’attrape, qu’elle me désigna comme étant la coupable. Il m’attrapa et commença à me donner des coups de pied, tellement fort que j’ai cru que j’allais mourir; on ne battrait pas une vache aussi fort! Il était fou de rage. J’avais tellement honte de ce que j’avais fait que je n’en ai jamais parlé à mes parents. »
Ici, il semble que les opérations ont été le déclic qui a déclenché la réactivation d’un traumatisme passé: une situation dans laquelle elle avait pensé mourir.
Cas 2:
Une femme de trente sept ans avec de nombreux problèmes à la suite d’un accident lorsqu’elle était enfant. A l’âge de sept ans, elle fut renversée par un camion; elle souffrit d’un écrasement important du bassin et resta hospitalisée plusieurs mois loin de chez elle, immobilisée dans un corset de plâtre. Lorsqu’elle rentra chez elle, elle eut des accidents à répétition, se cassant un os après l’autre. Son entourage avait l’impression qu’elle « était ailleurs » bien qu’elle soit très intelligente. Plus tard, elle souffrit de dépression, pour laquelle elle suivit une psychothérapie. Un examen clinique montra une hypertrophie de la vessie avec rétention importante d’urine provoquant cystite chronique et problèmes rénaux.
Trente ans plus tard, elle retourna sur les lieux de l’accident, ayant besoin de « rappeler son âme », comme elle dit. Elle retrouva l’endroit exact de l’accident et le souvenir de ce qu’il s était passé: « J’étais derrière le camion et je regardais un chat plus loin dans la ruelle. Je n’ai pas vu le camion qui reculait, il me cogna la tête, me fit tomber et me roula dessus. J’étais là, regardant le dessous sale du camion et me demandant s’il allait me rouler dessus une deuxième fois. Des gens arrivèrent et me tirèrent d’en dessous. Ils étaient là, paniqués, parlant entre eux mais personne ne parlait avec moi; personne ne me rassura, ne me dit que tout irait bien et que je n’allais pas mourir. »
Opium a fait partie des nombreuses thérapies qu’elle a suivies pour guérir de ce traumatisme aux aspects nombreux. Ici, nous pouvons observer combien il est important de répondre immédiatement à une personne en état de choc, la rappelant, si l’on peut dire, à la vie.
Cas3:
Un jeune garçon vient en consultation pour le traitement d’une constipation sévère, durant depuis plusieurs mois. Même avec l’aide de laxatifs, les selles sont rares et extrêmement dures. La mère est certaine d’elle-même quant à la cause de la constipation: « Tout a commencé après son accident. Notre chien s’était pris dans des barbelés et pendant qu’il essayait de libérer le chien, qui était fou de douleur et de peur, celui-ci l’a mordu sauvagement. On l’a emmené à l’hôpital et là, on s’est rendu compte qu’il avait beaucoup plus de morsures qu’on avait pensé, mais c’était comme s’il ne sentait rien. Il y avait un gros morceau de chair qui manquait sur une de ses jambes, qu’il n’avait même pas remarqué, et des morsures importantes sur ses mains. Le médecin dit que la constipation n’a rien à voir avec cet accident mais moi, je sais que c’est à cause de ça. »
Après des doses répétées d’Opium 1M, la constipation disparut ainsi que le fardeau qui semblait peser sur lui depuis l’accident. « Il avait l’air d’être ailleurs; ça n’allait plus à l’école et il ne s’entendait plus avec ses amis, préférant rester seul. On a retrouvé notre fils, maintenant! »
Cas 4:
Une femme d’une soixantaine d’années vient pour des problèmes d’hypersensibilité, surtout au bruit. « J’entends tout, même ce que les autres n’entendent pas. J’entends même le son de l’électricité, le son du compteur électrique. Ce n’est pas un problème d’acouphène, ça, je sais ce que c’est; c’est un son extérieur et que je ne peux pas empêcher. » Etant psychothérapeute, elle me conduit là où elle a besoin d’aller: « Ne vous fatiguez pas à me demander des détails sur mon divorce ou sur la mort de mes parents; ça n’a rien à voir. Posez-moi des questions sur mon histoire dentaire. »
Il se trouva, qu’enfant, on l’avait envoyée chez le dentiste avec son frère et que l’expérience avait été extrêmement traumatisante. Le dentiste lui avait arraché une dent et elle avait tellement saigné qu’elle avait cru qu’elle allait mourir étouffée par son propre sang; le dentiste n’avait prêté aucune attention à sa détresse. « Plus tard, il dit à ma mère qu’il ne voulait plus me traiter parce que je faisais trop d’histoires, que j’étais complètement hystérique. Je suis rentrée chez moi en bus avec mon frère, et je continuais de saigner. Il semble que le choc de cette expérience a fait que mon palais a arrêté de se développer; mes dents, n’ayant pas assez place, ont poussé les unes sur les autres et j’ai dû suivre de nombreux traitements dentaires pour rectifier le problème. Cela a été un vrai drame. »
Ici, nous pouvons observer la réaction contraire de celle bien connue d’Opium et de son manque de réaction. Les expérimentations d’Opium montrent bien les aspects opposés en relation avec le son: « Il entend les mouches marcher sur le mur. Il entend le son distant des cloches de l’église. »
Opium 1M en doses répétées aida à réduire sa sensibilité au son. Plus tard, Silica, qui semblait plus exact constitutionnellement mais qui ne l’avait pas aidé dans le passé, l’aida à résoudre des problèmes restants.
Cas 5:
Une femme amène son bébé de onze mois, apparemment pour un problème d’amygdales qu’elle suppose être la cause du ronflement excessif de sa fille. « Elle ronfle tellement fort qu’elle nous empêche de dormir, même si on la couche dans la chambre tout au fond du couloir. » Je remarque, en effet, que le bébé est extrêmement placide; elle n’a pas ouvert les yeux depuis son arrivée dans la pièce, malgré notre conversation animée. « Elle est tellement calme, tellement facile à vivre. Elle dort 25 heures par jour! » Cela me semblant aller au-delà du « bébé calme et facile à vivre », je demande si elle a eu un choc ou traumatisme dans sa courte vie. « En fait, la naissance a été très traumatique pour elle comme pour moi. Je suis sage-femme et je voulais accoucher à la maison, mais le travail fut très rapide et je saignais abondamment lorsque le docteur arriva; j’ai failli mourir à cause de l’hémorragie. Le docteur prit le bébé, qui était en parfaite santé, et la mit dans le berceau qui avait été chauffé avec une bouillotte. Il ne s’occupa pas d’elle jusqu’à ce qu’il eut finit de me recoudre et de me mettre sous perfusion. Quand il vérifia que tout allait bien pour elle, il fut mortifié: elle avait été couchée toute nue à côté de la bouillotte en métal, que personne dans la panique générale n’avait pensé à retirer. Elle avait des brûlures du 3ème degré sur tout un côté mais elle n’avait rien dit, pas même le plus petit gémissement. Depuis, elle a eu de nombreuses opérations, chirurgie plastique, mais les greffes s’infectent à chaque fois et ne tiennent pas, ce qui fait qu’elle doit retourner à l’hôpital constamment, c’est un cercle vicieux. »
Je lui prescris une dose d’Opium 200 et prévient la mère qu’il est fort possible que sa fille « se réveille » et sente la douleur passée. Si cela est le cas, elle lui donnera une dose de Carbo animalis 200C. Le lendemain matin, la mère m’appelle: « Merci de m’avoir prévenue car je n’ai jamais entendu ma fille pleurer et encore moins crier; elle fait trembler les murs! » Carbo animalis, fabriqué à partir de la peau brulée d’un animal, aida à apaiser la douleur et à guérir sa peau, qui se cicatrisa en petites lignes fines, sans avoir recours à des opérations supplémentaires. Le ronflement disparut dès la première nuit. La fillette reçut, quelques années plus tard, Ferrum phosphoricum pour des toux à répétition. Elle avait la même couleur de cheveux, blond cendré, le même physique, assez carré, et le même tempérament bagarreur que sa mère qui répondit bien à Ferrum phosphoricum pour des problèmes de fatigue chronique et d’allergies. On peut se demander si, donné pendant la grossesse, ce remède aurait pu éviter l’hémorragie post-partum et la naissance désastreuse de la fillette.
Cas 6:
Une adolescente est amenée en consultation pour un traitement d’angiome sur la jambe. L’angiome se présente comme une large tache, rouge brillant, ayant l’apparence d’une brûlure et marquée par une protubérance importante de veines. Il lui est impossible de porter des jeans serrés car la peau s’irrite et saigne au contact du tissu. Cela me rappelle la peau brulée de la patiente précédente, à la différence près que cette marque est congénitale et qu’il n’y a eu aucun événement marquant pendant la grossesse. Je décide de tenter ma chance et de la traiter comme s’il s’agissait d’une brûlure. Je commence donc avec Opium 200C, suivi de Carbo animalis 200C en doses répétées, pendant plusieurs mois. Lentement mais sûrement, la « brûlure » guérit, laissant place à une peau claire et lisse.
Cas 7:
Une femme d’une quarantaine d’années vient me voir pour un problème de mycose vaginale. Elle a été traitée auparavant par un collègue qui lui a prescrit Sépia, ce qui semblait bien correspondre à sa constitution et à son symptôme; l’amélioration, cependant, a été minimale. « Je suis un peu hésitante à continuer l’homéopathie car je suis tellement sensible à tout. Je ressens tout ce qui se passe autour de moi, j’en ai même fait mon métier; je « lis » les pensées et les sentiments des autres. L’homéopathie semble me déséquilibrer si le remède n’est pas absolument exact, je préfère donc ne pas en prendre. Voilà qui allait poser problème! Une différente approche s’imposait.
« Mes problèmes ont commencé il y a 15 ans, avant ça, j’allais bien. J’ai eu un accident de voiture terrible et je suis restée dans le coma pendant huit mois. C’est à cette période que la mycose a démarré et depuis, rien n’y fait, je n’arrive pas à m’en débarrasser. » Nous repartîmes en arrière, au temps de l’accident et du coma qui suivit. Je lui prescrivis Opium 200C mais à cause de sa sensibilité, je lui proposai de tenir le flacon d’Opium dans la main. Sa réaction fut immédiate: « Boum, je suis là! » Elle fit un geste avec ses mains, comme si elle tirait quelque chose au-dessus d’elle, en elle. Le changement dans ses yeux était étonnant; tout à coup, son regard était clair, alors qu’auparavant il était vague, et le blanc que l’on pouvait voir sous les iris avait maintenant disparu. Elle commença à se plaindre de douleurs, comme si elle avait été battue. J’abandonnai Opium et je mis un flacon d’Arnica dans sa main, alors qu’elle gémissait. Hypericum suivit pour des douleurs aigües, puis Staphysagria lorsqu’elle me raconta les mauvais traitements qu’elle avait subis à l’hôpital: « J’étais comme une chose. Il m’enfilait un cathéter sans aucune considération pour ma pudeur et je regardais tout ça d’en haut! » Le dernier remède fut celui qu’elle avait prit auparavant et qui n’avait pas donné les résultats espérés, Sepia. Elle le prit dans sa main, puis partit aux toilettes où elle expulsa un bouchon vaginal muqueux. Plus tard elle reçu Aurum muriaticum, qu’elle prit de la même manière, pour des problèmes relationnels avec sa mère.
Ce fut la réponse la plus rapide à un traitement homéopathique que j’aie eu l’occasion d’observer. Bien que ce traitement ne suive pas les chemins traditionnels, il a élargi mon horizon et ma manière de prescrire dans le traitement de patients hypersensibles. Il m’a montré que pour être « vraiment » homéopathiques dans nos prescriptions, nous devons parfois travailler d’une manière qui correspond au patient, à son rythme et à ses besoins spécifiques.
Photos: Wikimedia
Opium smokers in the East End of London, 1874. From the Illustrated London News,
Barbed wire (rusting after years of hard work); Waugsberg
Fliegergriff (airman-hold); Produnis
Car crash; Thue
Keywords: choc, douleur, traumatisme, constipation, ronchopathie, dépression, brûlure, narcolepsie, hypersensibilité au bruit
Remedies: Aurum muriaticum, Carbo animalis, Hypericum perforatum, Opium, Sepia officinalis, Staphysagria
This article was originally published in www.interhomeopathy.org